
Association des Membres de l'Ordre des
Palmes Académiques
Album photos de l'AMOPA des Bouches-du-Rhône







_JPG.jpg)
ATTENTION,
POUR VOIR LA SUITE, LE TOME II DE CE SITE, L'ANNEÉ 2023, CLIQUEZ SUR LIEN CI-DESSOUS :
https://mofpacacorse.wixsite.com/amopa-13-reportages
POUR UNE VUE D'ENSEMBLE SUR LA VIE DE L'AMOPA 13, CONSULTEZ:
amopa13.free.fr

Vendredi 20 novembre 2015, Palais Longchamp.

Dès le XVIe siècle on envisage de creuser un canal pour alimenter Marseille avec les eaux de la Durance.
Au XIXe siècle le problème de l’eau devient une obsession pour la municipalité, aggravée en 1835 par une épidémie de choléra.
Dès 1838 des projets pour le creusement de ce canal sont établis. Sous Louis-Philippe, la Durance arrive à Marseille . On va alors imaginer un château d’eau monumental à la gloire de cette eau si précieuse. Le projet de l’architecte de Notre-Dame de la Garde, Henry Espérandieu sera choisi pour bâtir le plus remarquable des édifices construits à Marseille sous le Second Empire.
Il est inauguré en 1869, sous Napoléon III , et sous le mandat du maire monsieur Bernex. Il fut construit à la gloire de l’eau, des arts et des sciences.

Le Palais Longchamp est un édifice majeur de la ville de Marseille. Sa construction a été le reflet de la puissance de la ville
Son riche décor évoque l’abondance et la fertilité amenées par les eaux du canal et la sculpture y tient un rôle prépondérant. Il réunit sur même site le Musée des Beaux-Arts, le Muséum d’Histoire Naturelle , un parc botanique anciennement zoologique.


Le Musée des Beaux-Arts a réouvert officiellement ses portes , fin 2013, après près de 9 ans de travaux. Ainsi sa collection permanente réinvestit les lieux, représentant l’art du XVIème au XIXème siècle. Rubens, David, Loubon ou Monticelli.... cohabitent au sein du premier véritable musée reconnu comme tel à Marseille.
Créé au lendemain de la Révolution, suite à l'arrêté du 13 Fructidor an IX (31 août 1801), dit arrêté Chaptal du nom du Ministre de l'Intérieur de l'époque Jean-Antoine , le Musée des Beaux Arts est le plus ancien des musées de Marseille et l'un des grands musées des Beaux-Arts français. Les premières collections proviennent des saisies révolutionnaires des biens des émigrés. La chapelle des Bernardines devenant très insuffisante , Il est installé depuis 1869 dans l'aile gauche du Palais Longchamp.
Monument phare, témoin des bouleversements rencontrés par Marseille durant près de trois siècles, il a retrouvé sa splendeur originelle. Il fait partie des 15 établissements créés en 1801 sous le Consulat français et a été témoin d’évènements marquants comme les suites de la Révolution de 1789 ou les guerres mondiales.




Le Président Yves Poujol accueille le groupe AMOPA 13

Nous sommes munis de nos oreillettes (non sans mal quelquefois), la visite peut commencer.
En voici quelques images, assorties d'extraits des explications du guide
Le rez-de-chaussée du musée accueille les peintures les plus anciennes du XVIe et XVIIe siècles

Rubens:" La chasse au sanglier", 1616.
Grand tableau décor réalisé en quelques mois dans son atelier d'Anvers en collaboration avec ses amis et ses apprentis. Temps et espace sont condensés, toutes les lignes convergent vers le sanglier. On remarque une légère critique sociale: en bas à gauche 4 sujets serviteurs qui souffrent, sur fond noir, en haut à droite, sur fond bleu, de riches personnages de la noblesse regardent.
À coté la différence de facture est flagrante avec ces deux œuvres de Rubens seul ("qui peint comme il respire" dit le guide).



Lavinia Fontana:"Consécration à la Vierge",1599.--->
Son père, Prospero était un peintre maniériste réputé.
Née à Bologne,elle est l'un des fleurons de la peinture féminine de la Renaissance italienne, en avance sur son temps.
Entre Renaissance et Baroque, cette composition frôle l'abstrait. Le dédoublement des enfants pose question: "sont-ils suivis par leur âme immortelle?.."
À droite Annibale Carracci: "David tenant la tête de Goliath", à gauche Guido Reni: "Charité romaine" Ces peintres italiens de Bologne montrent la volonté évidente de se dégager du maniérisme finissant avec une conception classique et naturaliste de la peinture, à la manière du Caravage
La" Charité romaine" au titre ambigu est une peinture érotique et même violente ainsi que l'exprime le visage féminin




L'école italienne du XVIIème encore, avec Guido Cannacci que l'on peut rattacher à la période tardive du baroque italien, appartenant à l'école de Bologne. "Un franciscain", en bas à gauche "parle avec les mains", le bout
des doigts est flou
On doit à Carlo Maratta "Le cardinal Cibo Alderano" (envoyé à
Louis XIV) aux yeux bleu-nuit perçants. Il ne regarde pas les feuilles qu'il tient,
on remarque le tableau "léger" en haut
<----
L'achat de "Saint Sébastien soigné par Irène" par le musée de Marseille en 1988 a fait entrer dans un musée français la première œuvre de Marcantonio Bassetti, la plus forte personnalité artistique véronaise de la première moitié du XVIIe siècle. Violemment expressive, la mise en évidence, dans un cadrage rapproché et sous un éclairage dramatique du corps en torsion , impose la vision totalement renouvelée d'une image de dévotion qui répond sans doute à la commande d'un simple particulier ou d'une des humbles congrégations qui figurent parmi sa clientèle.

Nous entrons dans la salle réservée à Pierre Puget, l'un des plus grands artistes du Baroque.
Ses sculptures sont à Paris, nous avons de très belles reproductions en plâtre.

"
"Diogène et Alexandre"--->
Peintures de Pierre Puget:



"Le faune" était dressé au centre d'une fontaine dans le jardin de Pierre Puget . Inspirée de la sculpture antique, cette œuvre à l'aspect inachevé qui allie grâce et force, rapproche l'artiste de Michel-Ange, son grand modèle
Louis Finson , est un peintre flamand des anciens Pays-Bas, et l’un des premiers propagateurs du caravagisme dans l'Europe du Nord.(on peut voir à l'église de Château-Gombert une autre de ses œuvres : la "Résurrection de Lazare" .)
Deux autoportraits grotesques--->,
à droite celui de Louis Finson, à gauche
celui de son ami Martin Faber.


Louis Finson a copié la "Madeleine en extase" du Caravage avec qui il a travaillé à Rome.Il en existe au moins 18 copies.L'original a disparu. On l' aurait retrouvé conservé secrètement dans une collection privée européenne.
Ce tableau a été exécuté dans les mois qui suivirent la fuite du Caravage après le meurtre de Ranuccio Tommassoni le 29 mai 1606. Condamné à mort par contumace, le peintre s'était alors réfugié à Malte et les sources de première main rapportent qu'à ce moment « il travaillait à un tableau de Marie-Madeleine. »
Philippe de Champaigne est un peintre et graveur français classique d'origine brabançonne (né à Bruxelles) .

Le "ravissement de Madeleine" commandé par Anne d'Autriche, épouse stérile de Louis XIII jusqu'alors, et qui du coup tombera enceinte du futur Louis XIV . Il a été peint pour le plafond de son appartement au Val-de-Grâce .
Les anges hissent Madeleine sur le pilon de la Sainte-Baume pour qu'elle puisse y prier plus près du ciel. C'est un tableau assez sensuel (la main de l'ange caresse son mollet, ses cheveux moulent ses seins...)
À coté, trois Vierges à l'enfant, de droite à gauche,la Vierge à la rose de Simon Vouet , la vierge à l'enfant de Nicolas Mignard et celle de Pierre Puget:
" la vierge apprenant à lire à l'enfant"


À l'étage, des œuvres du XVIIIe au XIXe siècle.


À mi-étage de part et d'autre, deux huiles sur toile faites en 1869 par Puvis de Chavannes :
"Marseille, colonie grecque",et "Marseille, porte de l'Orient". Le peintre qui n'aimait pas Marseille, paraît-il, usa de photos et ne vint pas à l'inauguration.


Après le déclin du mouvement baroque dans la seconde moitié du XVIII° siècle naît le rococo, principalement en France. À titre de réaction au baroque imposé par Louis XIV, le rococo danse, joue, chante et s’exalte. De délicats mélanges de roses, verts et jaunes furent mis en exergue dans des compositions frivoles et d’une surprenante légèreté, rejetant la symétrie et estompant les lignes droites. La grande peinture décorative disparaît au profit de la peinture de chevalet, où la couleur reprend ses droits. La taille des tableaux diminue car ils ne sont plus destinés aux églises ou aux palais mais aux villas des riches négociants .

